Le calendrier de Coligny a été découvert en 1896, à Coligny (Ain), domaine de Gaspard, l'amiral éponyme, chef du parti protestant et 1ère victime de la Saint-Barthelemy (août 1572).
Entre autres, c'est Coligny qui fonda Rio de Janeiro avec Villegagnon (Fort Coligny, 1555) et surtout décida de l'alliance entre France et les Pays-Bas, soulevés contre l'Espagne. C'est bien sûr pour ça qu'il fut tué avec à Paris avec l'armée protestante qui marchait sur le nord. Sur pression des Guise, agents du parti espagnol, lesquels firent tuer plus tard Henri III puis Henri IV.
Selon la tradition, les Coligny-Chatillon descendaient des anciens rois de Bourgogne (ou plutôt des Burgondes : Bourgogne, Jura, Suisse, avec l'abbaye de St-Maurice comme 1er siège, à l'est de Montreux. C'est à Saint-Maurice, en effet, qu'au III° siècle, la fameuse "légion thébaine" (égyptienne : chrétienne) de Mauritius (= "le Maure") fut massacrée par 6 légions romaines envoyées sur place.
Coligny se trouve dans l'Ain, tout prêt des Dombes, zone interstitielle entre le Jura et la Suisse.
Une sorte de bassin semi-lagunaire, dans le goulot formé entre le Jura et les Alpes : c'était par suite un immense bassin à poisson (milliers d'étangs, comme aux Pays-Bas). Il était occupé par les "Ambarres", ce qui veut dire "ceux qui vivent des deux côtés" ("ambi") de la Saône, qui rejoint le Rhône à Lyon (Lug-dunum : cité de Lug ou Mercure).
Selon Tite-Live, les Ambarres, avec d'autres peuples celtes (Arvernes, Bituriges, Carnutes, Eduens : soit l'actuelle France centrale, d'Orléans au Rouergue, du Limousin à la Bourgogne et à la France-Comté) auraient conquis l'Italie du nord et fondé la ville de Milan (Mediolanum).
Après un long séjour à Saint-Germain, le comput celte fut récemment "rapatrié" au Musée gallo-romain de Fourvière (centre antique Lyon, à côté de l'amphithéâtre romain).
Sur le Calendrier de Coligny :
Le calendrier de Coligny est le plus important document archéologique en langue gauloise ; il est daté du ier siècle ap. J.-C.et appartient donc à l'époque gallo-romaine. Il s'agit d'une table (fragmentée) de 1,50 m sur 0,90 m, qui comporte 2 000 mots placés sur 16 colonnes et 2 200 lignes. Il est révélateur des connaissances des druides en astronomie, ce que Jules César avait déjà noté dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules :
« Le mouvement des astres, l'immensité de l'univers, la grandeur de la terre, la nature des choses, la force et le pouvoir des dieux immortels, tels sont en outre les sujets de leurs discussions [les druides] : ils les transmettent à la jeunesse. » Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VI, 144.
Le mois de Samonios, 1ère fête celte, juste avant l'arrivée de l'hiver, c'est-à-dire du semestre "sombre", où reviennent les morts.
C'est l'origine de la "Toussaint", instituée vers l'an mil par les arvernes St-Odilon de Mercoeur (5ème abbé de Cluny) et Gerbert d'Aurillac (dit "Sylvestre II" à Rome) :
Le mois de samonios correspond approximativement au mois de novembre du calendrier grégorien. Son début est marqué par la plus importante fête religieuse des Celtes, Samonios, qui donne notamment lieu à nombre d'événements mythologiques, relatés dans la littérature médiévale irlandaise. La fête de Samonios se situait au centre d’une période de 7 jours, le plus près de la pleine lune, et pendant lesquels il y avait des connexions entre le monde des Dieux et celui des humains.