Essai sur l’art de ramper, à l’usage des Courtisans de Paul Henri Dietrich d’Holbach (1790)

En quatre pages, une démonstration mathématique sur le désir de pouvoir et la subjectivité du petit chef comme monnaie vivante. La pulsion de pouvoir et de servitude (même chose) exige d'être remboursée d'un sacrifice premier, celui de soi. Très sérieusement, faute d'une rétribution possible à ce sacrifice engagé à prix d'âme, le courtisan est tout d'abord une victime qui demande réparation. Si l’avidité des courtisans est inapaisable, c’est qu’elle poursuit un but impossible à atteindre : le remboursement (partiel), par le biais de distinctions et bénéfices, d’un sacrifice initial (quant à lui total), impossible à compenser : celui de l’âme et de l’honneur perdus à tout jamais dans les services rendus à courtiser.

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