Démonologie

Totalité du corpus démonologique par ordre chronologique

De occulta Philosophia de Cornelius Agrippa (1510-1533)

Creuset d'influences hermétiques (Corpus Hermeticum traduit par Marcile Ficin), magiques médiévales (Picatrix), kabbalistiques chrétiennes (Johannes Reuchlin De verbo mirrifico), le De occulta philosophia de celui qu'on appelle "l'archimage" se divise en trois tomes comme autant de mondes (élémental, céleste et intellectuel) régis chacun par 3 puissances (les éléments terrestres, les astres et les anges et les démons) lesquelles et via des talismans, sceaux et carrés magiques -dont Agrippa décline les propriétes- il va falloir accorder et suivant la loi des correspondances occultes (théorie des signatures etc) afin de percer le chemin d'une action magique en partant des mondes inférieurs vers les plans plus subtils.

Liens Gallica:

- Tome I ("La magie naturelle")

- Tome II ("La magie céleste")

Le tome 3 "La magie cérémoniale" dans sa version française éditée par Chacornac est en pièce jointe.

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L'Hymne des Daimôns de Pierre de Ronsard (1555)

Le texte de Pierre de Ronsard : "L'Hymne des Daimôns" extrait du recueil Les Hymnes.

Recueil poétique d'hymnes (dans l'idée d'en restaurer le genre antique) dont certains sont circonstanciels et d'autres de tonalité philosophique comme l'Hymne des Daimôns. L'Hymne des daimôns décline un compendium versifié de superstitions relatives aux démons et de leurs aériennes métamorphoses de l'antiquité jusqu'à la Renaissance dont Pierre de Ronsard compte bien se conjurer, demandant à Dieu à la fin du chant de chasser tous les démons loin de la "Chréstienté" dans le pays des Turcs".

Goya, Jolie maîtresse, Les Caprices (1793)

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Origines de la ville de Clairmont de Jean Savaron (1602)

Les origines de la ville de Clairmont (1602) traite des innombrables sièges et destructions de la ville, du III° au XVI° siècle.

D’une ancienne famille bourgeoise de robe et de commerce, bien connue en Auvergne dès le XV° siècle, et peut-être d’origine italienne (Savaroni ?), Jean Savaron, haut magistrat à la fin des guerres de religion, fut surtout un grand orateur et un homme politique de premier ordre.

D’abord conseiller et intendant de la reine Marguerite de Valois (dite « la Reine Margot », comtesse d’Auvergne par sa mère Catherine de Medicis, elle-même fille de Madeleine de la Tour d’Auvergne), il fut à ce titre proche des amis de Margot : Michel de Montaigne, Honoré d’Urfé, etc.

Surtout, il conduisit le Tiers-Etat aux Etats Généraux de 1614, où il porta la voix du peuple sur l’état de désolation de la France , après soixante-dix ans de dévastations générales.

Au fond, celles-ci nettement moins dues à des questions de croyance qu’au déchaînement des ambitions féodales, sous prétexte de religion.

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Traité des Masques de Jean Savaron (1608)

Le Traité des Masques (1608) s’attaque beaucoup moins aux traditions carnavalesques (que Savaron, pas si austère, partageait assez largement) qu’à leur détournement hypocrite, en particulier dans le çadre des bals de cour, propices à toutes sortes de « coups montés », fort courants à l’époque : intrigues de tous genres, détournements d’écritures, d’identités ou d’objets, empoisonnements, meurtres aux poignards, etc.

Ce traité est à comparer au célèbre Oraculo Manual (1647) de Balthasar Gracian (1601-1658), indispensable manuel de survie dans une société de cours : pour Gracian, seul pourra survivre celui qui saura se faire un masque intime, personnel, pourvu qu’il ne lui colle pas au visage.

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Anatomy of Melancholy de Robert Buron (1621)

Le texte de Robert Burton : "Anatomy of Melancholy" (1621).

Robert Burton (1577-1640), scholar d’Oxford, philosophe, mathématicien et astrologue, est le Montaigne anglais, et comme lui l’homme d’un seul livre. Son Anatomie de la Mélancolie, déjà « maladie du siècle » à l’époque shakespearienne constitue encore la somme anthropologique et psychopathologique sur le sujet. En médecin de l’âme, Burton, qui se dénomme Démocritus Junior et en emprunte le rire, explore les rapports profonds entre les phantasmes et désirs de mort et les hantises démoniaques.

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Triomphe de l'amour divin sur les puissances de l'enfer de Jean-Joseph Surin (1636)

Le texte de Jean-Joseph Surin : "Triomphe de l'amour divin sur les puissances de l'enfer" (1636).

Jésuite et exorciste français, il exerça ses talents dans la scandaleuse affaire du couvent de Loudun (1632-1636), spécialement auprès de Jeanne des Anges, la mère abbesse possédée du démon, qu’il parvient en partie à « guérir », mais au prix de son propre équilibre mental. Merveilleux exemple de séduction réciproque (« de double capture » aurait dit Deleuze) entre les puissances du ciel et celles de l’enfer. On joint également les Dialogues spirituels (1655), écrits vingt ans après l’affaire, ainsi que les Lettres spirituelles (sans date, édition du XVIII° siècles). Ces documents peuvent encore servir de modèles pour la compréhension du transfert et du contre-transfert en théorie psychanalytique.

Parmi les grands livres sur l’affaire de Loudun :

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